Pour le panafricanisme, jusqu’où n’iront nous pas pour remettre les pendules à l’heure ? D’aucuns; préfère sournoiserie, d’autres le courage et la témérité.
Depuis qu’il mène son combat Monsieur SEBA fait partie de ceux-là qui ont la hargne au cœur avec courage, foi et détermination pour la bonne cause. Cliquez pour tweeter
Ils sont parmi nous, ils sont là, les esprits de nos valeureux Sankara, Nkrumah, Lumumba et j’en passe. Les morts ne sont pas morts, ils sont dans le vent qui siffle, dans la rivière qui dort, (dans le sang qui coule en Kemi Seba ?).
Dans son élan de pacifiste, il fut expulsé de la Côte d’Ivoire. Ce billet retrace toute l’histoire, les préjugés et enjeux réels suite à la conférence de presse de l’homme le jeudi 28 mars à l’Hôtel du Lac de Cotonou.
+ Sur les pas de Sankara et autres…
Comme une lutte naturelle entre le mal et le bien, l’Africain veut se libérer de l’emprise de l’Occident.
L’ironique recherche du mieux-être a poussé les étrangers sur nos terres d’Afrique. Depuis l’esclavage, demeure une lutte devenue éternelle entre les avoués faibles et les prétendus forts. Des entrailles de notre continent sont nées plusieurs leaders du panafricanisme.
De Samory Touré, Gbéhanzin, Lumumba, à Sankara, les luttes ont été rudes. Cliquez pour tweeter
D’aucuns par la violence, d’autres par la stratégie du pacifisme. Tous ont marqué les esprits de par leur parcours.
Bien qu’il ait passé une partie de sa vie hors du continent africain, le fils du terroir s’est lancé sur les traces de ses émérites prédécesseurs.
Ceci dans le seul but de défendre au mieux le Panafricanisme. Comme l’a dit Seydou Badian, un tronc d’arbre trempé dans l’eau ne pourra donc jamais se transformer en crocodile. Badian Cliquez pour tweeter
– Kemi SEBA ou le pacifiste
Depuis ses dix-sept ans, le combat de l’homme est simple : rendez-nous l’Afrique. Que le néocolonialisme cesse et que l’Afrique soit dirigée par les Africains sans ingérence de l’Occident.
C’est dans ce sillage qu’il a créé au Sénégal l’ONG Urgences Panafricanistes pour mener stratégiquement la lutte commune. Ce mouvement citoyen panafricaniste à ses démembrements dans tous les pays de l’Afrique francophones et les caraïbes. La stratégie adoptée réside prioritairement sur des mobilisations pacifiques pour dénoncer le néocolonialisme.
Cette action est basée sur trois points à savoir : la liberté économique à travers une monnaie unique indépendante, propre à l’Afrique, la souveraineté sur le plan militaire et enfin la liberté politique des Etats africains sans ingérence du colonisateur vicieux.
Ainsi, depuis quelques années déjà, et ce, chaque mois, une manifestation pacifique est organisée dans un pays pour la cause. On n’oublie pas ces marches à Abomey calavi, à Niamey, à Ouaga et autres. Les idées véhiculées sont la dénonciation des trois bases du néocolonialisme du XXI siècle pour illuminer les esprits endormis. Mais l’idée qui a le plus triomphé de l’ensemble des trois est la monnaie unique.
C’est par des slogans comme non au FCFA, oui à une monnaie unique que le pacifiste s’est plus fait connu de tous. De l’audace, il en a. Avec sang-froid, il alla jusqu’à brûler un billet de FCFA au pays de Maky Sall. Cliquez pour tweeter
Tout ceci pour démontrer combien de fois cette monnaie nous aliène et nous maintient économiquement dépendant du colon. Depuis lors, les choses ont changé ou du moins ont commencé à changer.
+ Une méthode au miel (ou au vinaigre?)
De toutes ces actions pacifiques découlent toute une vague de cacophonies qui ont porté des fruits.
Depuis le début des manifestations, les esprits en pérégrinations ont pu se réveiller. Plusieurs frères et sœurs remplies de peur à la base ont vu une lumière au bout du tunnel. Ainsi, plusieurs concitoyens imbus de déterminations avec véhémence portent la lutte et la soutiennent. Le citoyen africain reconnaît l’impossibilité du vrai du développement avec une monnaie qui n’est pas la nôtre.
Des sportifs de la diaspora telle que Nicola Anelka et pleins d’autres personnalités africaines, soutiennent donc la lutte financièrement et matériellement. Cliquez pour tweeter
D’autre part, les cadres et autorités de nos pays ont vu l’importance de la question et des réflexions ont commencé dans ce sens. Des idées de monnaie unique indépendante germent donc d’un peu partout et font le parcours. Une bonne progression, mais pas que. En effet, plusieurs représentants du colonisateur (que représentant de leur peuple) ne voient pas la chose du bon œil.
La lutte ne sera pas donnée et comme ses prédécesseurs, il a et essuiera plusieurs coups. Conscient de cette réalité, le leader du panafricanisme s’est bien préparé.
Déjà expulsé du Togo et du Sénégal, c’est Ouattara qui fut son dernier bourreau. Cliquez pour tweeter
Tout le monde l’a appris avec étonnement et consternation, son éviction de la Côte d’Ivoire. En effet, ce fut dans des conditions bien éloignées du respect des droits de l’Homme que le crime a été commis. Comme dans chaque pays, l’ONG avait prévu une manifestation pacifique contre le néocolonialisme. Grande fétait la surprise de leur leader de constater l’arrestation d’une partie de son équipe avec à sa tête Eric Diouti au poste de police de l’aéroport à la DST (Direction de la Sécurité Territoriale). Les policiers confondaient Mr Diouti au sieur Kemi SEBA. Ce dernier se dépêcha donc sur les lieux de la DST et fût gardé à vue. Sans avocat, il était interrogé pendant plusieurs heures.
Très vraisemblablement, l’ambassade de la France du pays, par la voix du commissaire de la DST Namori FOFANA accusa le leader de trouble à l’ordre public. Selon lui, ces audiences auprès d’un certain nombre de jeunes leaders du pays et de l’Afrique francophone en général peuvent entraîner une révolte du peuple.
Ainsi, il fut sonné de quitter le pays pour le Bénin. Les dirigeants ont donc compris les effets de la stratégie pacifique que prône le panafricaniste. La peur est donc réelle. La peur qu’un jour, tout le peuple découvre leur secret de polichinelle et se révolte.
La peur a véritablement changé de camp. Cliquez pour tweeter
Maintenant ce n’est plus l’oppressé qui a peur, mais l’oppresseur (Merci qui? Merci …..)
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SACCA Lafia joue les troubles fêtes
À son arrivée à Cotonou, dans son pays d’origine le Bénin, il tomba des nues, vu l’accueil qui lui était réservé.
Nos policiers, malgré leur amour pour l’homme et pour la lutte, exécutaient l’ordre du ministre de l’Intérieur Monsieur SACCA Lafia. Cliquez pour tweeter
Ainsi, ils l’amenaient à la DRT (Direction de Renseignement du Territoire) pour un interrogatoire.
Comme en Côte d’ivoire, l’ambassade de la France s’est immiscée dans l’interrogatoire et s’informait rigoureusement des choses. Il passait ainsi la nuit en cellule et le lendemain fut reçu par le ministre de l’Intérieur.
Le ministre SACCA, a explicitement menacé le leader panafricaniste. Il faisait comprendre :
« que vous soyez populaire en Afrique Francophone n’est pas mon problème. Mais dès lors que vous effectuez des mobilisations qui dérangent nos partenaires économiques, si vous continuez dans cette voix, Cliquez pour tweeter Monsieur nous allons restreindre le périmètre de vos libertés individuelles.» Cliquez pour tweeter
Avertis, quelque peu surpris, Kemi Seba n’a pas tremblé pour répondre aux menaces du ministre :
« la personne qui va restreindre les libertés individuelles de Kemi Seba ou des militants de notre ONG ou de tous les militants panafricanistes qui se battent pour la souveraineté de nos pays n’est pas encore née. » Cliquez pour tweeter
Ainsi, très clairement il faisait comprendre à son vis à vis qu’il était ministre de l’Intérieur pas de l’extérieur. En effet, Monsieur SACCA n’a pas de compte à rendre aux étrangers mais aux Béninois. Au cours de son combat, l’homme a subi plusieurs oppressions des dirigeants de la France-Afrique (Sarkozy et autres?). Mais malgré tout, ressortait toujours plus fort (Bah oui, ce qui tue pas, rend têtu ! Coucou Youssoupha). Aisément, on comprend sa détermination et son courage devant les menaces du ministre. Il fût donc libéré après la discussion qui était ma foi houleuse.
+ Faisons le point : ?
Kemi Seba avec son ONG Urgences Panafricanistes à commencé le combat et cela porte ces fruits. Et si on faisait le point ?
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Les limites de la méthode: l’union est nécessaire
Noble est la cause, originale est l’idée. Mais elle trop généraliste. L’essentiel maintenant est donc d’inculquer l’esprit panafricain à tout africains.
Comme lui-même le dit, le combat aboutira dès lors que tous les Africains le prendront à cœur. Tout africain où qu’il soit, quoi qu’il fasse se doit de saigner pour la lutte.
Le comment est la réelle question. Doit-on encore ré expliquer la légitimer de la lutte à nos confrères ? Doit-on leur démontrer à nouveau les enjeux qui sont (ô combien) indispensables, nécessaires et inaliénables ? Tous devraient naturellement comme un seul homme se lever pour la cause. Là, réside notre faiblesse, la désunion.
Quelles sont les bases d’une union véritable en Afrique pour la lutte contre le néocolonialisme ?
Le colon avec ses absurdités, nous avait déjà divisé à travers le partage de l’Afrique au cours de la conférence de Berlin. Depuis lors, l’histoire nous apprend que le blanc a abruti certains de nos pères pour atteindre nos valeureux. Mais maintenant que nous sommes illuminés sur la réalité des choses faudrait donc qu’on change de fusille d’épaule.
On ne libère pas un peuple, un peuple se libère tout seul. Cliquez pour tweeter Personne ne viendra nous libérer de cette aliénation.
Et c’est dans l’union que nous pourrons y arriver. Que cesse l’avidité, la gourmandise, la cupidité de nos chers dirigeants. Qu’ils gardent leur dignité et rejettent l’oppression du colon afin de reprendre leur véritable indépendance. Aussi que chacun dans son activité, sa fonction, fassent front pour la cause. Ensemble, nous pouvons.
Notre continent est en forme de gun (revolver), mieux la gâchette est le Bénin (signe ou ironie du sort?). Mais que cette métaphore ne soit pas un mauvais présage de destin tout tracé pour nous. Kemi Seba avec son ONG Urgences panafricanistes nous donne une fois encore la voie à suivre. Comme ses prédécesseurs, prenons notre destin en main.
Malgré les coups, pour la postérité, n’abdiquons point. Qu’allant si nécessaire à l’abattoir, nous soyons des lions. En rugissant pas en bêlant comme un mouton. « Chaque génération dans une certaine opacité doit découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir » Fannon. Cliquez pour tweeter
À travers ces mots, Frantz Fanon nous lance un appel. L’appel de notre génération. Demain, nos enfants nous demanderont ce qu’on a fait pour eux. Nous sommes tous responsables de leur avenir heureux ou malheureux.
On ne peut nous faire de l’ombre, nous sommes des enfants du soleil. La patrie ou la mort, nous vaincrons. Cliquez pour tweeter