En toute création la main tremblote
Et n’offre en premier qu’un brouillon trivial
Tant les imperfections primitives et banales
A l’entame de l’œuvre s’ y flottent
Dieu même en voulant créer l’humain idéal
Créa d’abord le brouillon et en tira une côte
De touches répétées à la pierre philosophale
En sort une créature qu’Il jugea digne et sans fautes
Puisqu’une réalité sans contraire ôte
À la vie son sens original
Dieu lia son brouillon à l’être phénoménal
Pour qu’à long terme celui-ci ne sanglote
Dieu accorda à sa créature parfaite
Le pouvoir de multiplier la couche sociale
Et intima à l’autre l’ordre moral
De toujours donner à la progéniture une côte
Ainsi Dieu créa l’humanité initiale
Et te prit femme, pour sa loupiote
Il t’y supplée ton souffrant mâle
Et te prit, femme, pour ses maux l’antidote
Ô femme! Malgré ton pouvoir suprême et royal
Tu ne t’y prends point pour despote!
Comme s’ en targue ton mâle, camelote;
Et comme le veut ta sagesse primordiale
Femme, voici aujourd’hui que te chante ton mâle
Au moyen des lyres que sa main tripote
O femme Vénus , essence vitale
Toi qui nais de l’art et y vis, noble griotte
Le monde aujourd’hui à ta lumière qui clignote
Ne quémande pour luire que ton sourire crucial
Toi dont le sourire recrée le monde de son pouvoir fatal
Qu’à toi monte cette ode, et que ton cœur à elle ouvre ses portes
J’écrirai ton nom sur la mer bleue pour qu’elle le transporte
A travers le monde pour redorer son moral
J’écrirai ton nom sur les étoiles du ciel vespéral
Pour que le monde te loue chaque fois que les étoiles sortent
Toi, source pure où s’ abreuvent et festoient en bal
Les saints des cieux et toute la cohorte
Que vienne à toi et te transporte
Cette ode que pour t’offrir je déploie tout mon arsenal
Théophile Sèwanou VODOUNON
Honneur aux femmes !
Waouh !
Quel beau poème !
Le Seigneur t’assiste mon frère
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